L'OISANS 13 - 14 - 15 AOÛT 1999

[Itinéraire] [Photos]

Départ le 13, début d'après midi, 2 motos (ardéchoises), direction Crest via le Teil, Montelimar. Là, on retrouve une troisième bécane (lyonnaise) et en route pour Die, Chatillon en Diois, Clelles par le col de Menée (1402 m), petite route qui grimpe et serpente au travers d'une immense forêt, où il n'y a pas âme qui vive.
Pour tous ceux qui aiment l'attaque, nous vous conseillons vivement de changer d'itinéraire, pour les amateurs de flânerie c'est un paysage sympa où l'on se sent minuscule. Question "gros bras", c'est aussi pas mal dans son genre.

Petit intermède :
Depuis notre balade en Auvergne, nous n'avons pas trouvé la cause de nos problèmes d'allumage. Nous ponctuons donc le voyage de nos arrêts incontrôlables et de notre pétarade.
Cela nous vaut même notre "baptême de la chute à zéro" et un joli roulé - boulé dans le fossé (sans casse ni bobo heureusement), En reste, passé l'effet de surprise et une bonne trouille pour les copains qui ont assisté, en direct, à la chute, un fou rire mémorable.

Nous continuons notre chemin, après une pose café à Clelles (pour nous remettre de nos émotions), direction Mens, le col Accarias, St Jean d'Hérans, Ponsonnas. Halte sur le pont de Ponsonnas, qui enjambe le Drac, (un des plus haut, environ 103 m) où de courageux touristes s'essaient au saut à l'élastique, frissons garantis même pour les badauds comme nous. Puis nous attaquons le Valbonnais, Entraigues, le Perier, Chantelouve, le col d'Ornon (1367 m), Bourg d'Oisans. Les paysages se suivent, mais ne se ressemblent pas.

Des petites routes, encore des petites routes qui étalent leurs virelots (et leurs gravillons) au fil des kilomètres.

Vénosc, Bourg d'Arud. Là, nous nous arrêtons pour la nuit. Un tout petit village tranquille où nous ne rencontrons que des amateurs de randonnées en montagne.

Après un gros dodo et un p'tit dej fort agréable, nous rechargeons les motos et partons pour La Bérarde. Le bout du monde (d'ailleurs c'est le dernier village, après il n'y a même plus de route). Nous profitons un peu du paysage et du grand air. Nous revenons sur nos pas, Bourg d'Oisans, Le Freney, La Grave où nous troquons nos fiers destriers contre une bulle en verre qui va nous emporter, durant 1/2 heure, dans une ascension vertigineuse à 3200 m.
Au sommet du téléphérique, nous découvrons un spectacle magnifique. Nous sommes sur le "toit du monde" (et les pieds dans la neige en plein mois d'août). Glaciers, crevasses, La Meije, le Mont Blanc et les plus beaux sommets de l'Oisans et des Ecrins nous dévoilent leur grâce. Il y a des instants comme çà où les mots ne servent à rien, il suffit d'ouvrir les yeux.
Nous sommes là, muets par tant de splendeurs. Nous visitons la grotte de Glace qui nous transporte dans un univers féerique (et glissant) de transparence bleutée. Le monde de la mer sculpté dans la glace (de quoi croire aux sirènes).
Un petit casse-croûte au refuge de Ruillans, au bord du glacier de la Girose et nous redescendons sur terre où tout nous semble banal.
Nous poursuivons notre route vers d'autres merveilles de la nature. Le col du Lautaret (2058 m), Le Monestier les Bains, Chantemerle, Briançon (belles routes).
Nous nous dirigeons sur Gap via Prelles, Mont Dauphin, Châteauroux, Embrun, Chorges. Nous contournons ainsi le Parc des Ecrins.
Entre Embrun et Savines le Lac, nous plongeons (au sens figuré) dans l'eau fraîche du lac de Serre Ponçon, le spectacle est assez réussi. Le col Bayard (1248 m), nous empruntons une partie de la "route Napoléon", Chauffayer, Saint Firmin (où nous passons la nuit). Tout motard doit avoir, au moins une fois dans sa vie, attaqué la "route Napoléon". Tout y est réunit, route plaisir, route attaque, route adrénaline et en plus un régal pour les yeux.

Au matin du dernier jour, nous poussons jusqu'à la Chapelle en Valgaudemar et le chalet de Gioberney. Un havre de paix, la cascade du "voile de la mariée", les marmottes et les montagnes. L'accès est assez physique, les "épingles à cheveux" se succèdent les unes derrière les autres et c'est une véritable épreuve pour les bras, mais le détour en vaut bien la peine (pour les amateurs de nature).

Nous redescendons sur Corps puis bifurquons vers Mens par une petite route qui traverse d'immenses champs brûlés par le soleil.
Lalley par la D66, et çà tourne, çà tourne, çà tourne !!! Dure épreuve pour le derrière. Col de la Croix Haute (1179 m), super, col de la Grimone (1318 m), Glandage, les gorges des Gats, Châtillon en Diois. A cet endroit, la route est certes pas très bonne, mais quelle impression, on est littéralement écrasé par l'immensité des falaises, au fin fond des gorges et on se sent petit, petit, tout petit !!! C'est à la fois angoissant et beau.

Le début de la fin, on rattrape les grands axes, Die, Crest, Loriol, Le Pouzin.

Stop, la bière de l'adieu, les lyonnais prennent la N86, nous continuons sur Privas. Une dernière petite arsouille dans le col de l'Escrinet, on connaît le moindre virage, les grandes lignes droites de Vesseaux, Aubenas, maison.

Fin des vacances, dommage c'était super mais il faut bien se résigner à reprendre le boulot,
Burk, burk, burk !!!.