 |
Ah
qu'il est bon de s'évader, ne serait ce que deux jours, loin
des tracas quotidiens.
Les
WE ne suffisant plus nous faisons maintenant des escapades en
semaine, deux motos ardéchoises (eh oui pas facile de se libérer
comme çà).
Depuis le
circuit de l'Oisans, nous avions émis l'idée d'aller
passer une nuit au Chalet de Gioberney, en pleine nature.
Voilà, c'est chose faite.
Le chemin le plus court ne nous attire pas beaucoup, alors nous
décidons d'aller galvauder dans notre territoire préféré
: Les Alpes.
Départ milieu de matinée, direction Montélimar,
Crest, Die puis une
petite grimpette sur le col du Rousset. Le soleil brille mais il ne
fait pas très chaud.
La route est très agréable et la montée sur le
col toujours aussi joli et sympa.
Nous redescendons sur la Chapelle en Vercors par la D518, puis direction
Villard de Lans.
Nous passons tout près des Grands Goulets mais, à notre
grand regret, nous n'avons pas le
temps de faire le détour, dommage...
La route est assez bonne, et l'avantage de partir en semaine, il n'y
a pas un "chat", pas de grosses
larves qui se traînent et s'arrêtent n'importe où
et n'importe quand. (Vous allez penser que je suis
mauvaise, mais si vous circulez en période estivale, vous me
comprendrez certainement. Ce genre de comportement est super dangereux,
surtout en 2 roues).
L'arrivée sur Grenoble par Lans en Vercors nous offre un spectacle
grandiose.
Les montagnes déjà enneigées sur les plus hauts
sommets, noyées dans une brume qui s'étire, transpercée
de temps à autre par les rayons du soleil.
La route est très belle et très bien revêtue, mais
les orages qui ont éclatés les jours précédents,
ont laissés quelques traces (humidité et petits résidus
sur la chaussée) ce qui nous laisse un peu perplexe pour l'attaque,
et comme la prudence est de rigueur, nous profitons un peu plus du paysage.
(Un motard sage, vaut mieux qu'un motard mort).
Nous repartons de Grenoble par la route Napoléon jusqu'à
Corps (inutile de vous raconter la route Napoléon, grand nombre
d'entre vous on déjà dû l'emprunter), puis nous
bifurquons sur St Firmin, la Chapelle en Valgaudemar et la route nous
mène tout droit (enfin façon de parler) au Chalet de Gioberney.
Là, les temps changent, et nos postérieurs sont mis à
rude épreuve. L'état de la chaussée nous laisse
deviner la violence des orages (boue, cailloux voir petits rochers).
Nous apprenons à notre arrivée que la veille, la route
était complètement fermée à la circulation.
De toute façon c'est une route pour escargots (très étroite,
sinueuse, piègeuse, etc...) et qui mérite d'être
appréciée pour le coup œil et les paysages . Hauts
sommets (3000 à 3600 m) coiffés de leur bonnet blanc,
cascades, nature d'or et de pourpre, un véritable régal.
Gioberney est le domaine des randonneurs (d'ailleurs il n'y a plus de
route après), des marmottes et des chamois. Le chalet (Hotel-Restaurant)
est juste au pied de la cascade du "Voile de la Mariée",
et tout autour des montagnes, encore des montagnes, on peut même
y apercevoir des glaciers. L'accueil y est très agréable
et le gérant fort sympathique.
Nous avons beaucoup de mal à repartir le lendemain tant le cadre
et le repos est appréciable.
Mais tout les bons moments ont une fin, nous remontons donc sur nos
bolides pour le retour "at home", en prenant les chemins d'écoliers
"of course".
Nous reprenons une petite portion de route Napoléon, passons
Chauffayer et
juste après le hameau "La Guinguette", nous nous échappons
sur le col du Noyer,
1664 m (la route est sinueuse, étroite, parsemées de pierres
et de boue, mais le paysage est magnifique), nous passons St Étienne
en Dévolouy, longeons Superdévolouy, et attaquons le col
du Festre (1441 m).
Cette portion de route est vraiment un régal
pour les motards et l'attaque, revêtement impec, grandes courbes,
route large (oblige on est près d'une station de ski).
Après avoir un peu retrouvé la puissance de nos bécane,
nous reprenons la balade, Veyne, la N75 en direction de Clelles, puis
nous bifurquons pour prendre le Col de la Grimone, Glandage, les Gorges
des Gats, Chatillon en Diois, Die, Crest, Le Pouzin, Privas, le Col
de l'Escrinet.
Cette partie de la route ne nous est pas inconnue et nous avons grand
plaisir à repasser les Gorges des Gats.
Contrairement à nos habitudes, nous rentrons cette fois à
des heures raisonnables, avec dans nos appareils plein de photos qui
nous ferons rêver encore un peu.
Bonne route sur le Site des Motards Ardéchois