Et c'est
reparti, nouvelle année, nouveau circuit, nouvelle édition
de notre Journée Maxi Motards.
Comme les années précédentes, nous accueillons
les motards
le samedi, partie de piscine, barbec, et dodo.
Nous attendons les premiers motards vers 8 h le dimanche
matin et ils sont très ponctuels. Le soleil brille, la journée
s'annonce belle et fort sympa.
9 H pétante, au clocher de l'église et 45 motos s'élancent
sur
la route, road book et carte en main, pique nique dans les sacoches.
Nous formons un long ruban multicolore et pétaradant en direction
de Pont de Labeaume,
puis bifurquons sur Montpezat. Le ruban s'étire de plus en plus
car nous
avons cette fois des novices très courageux. Puis nous nous engouffrons
dans le tunnel du Roux, moment assez impressionnant et fantastique car
ce tunnel, initialement prévu pour un trafic ferroviaire, à
présent ouvert à la circulation est un trou noir long
de 3 kms, taillé directement dans la pierre, avec un éclairage
quasiment inexistant et un froid polaire.
Nous empruntons de petites routes, voire des chemins vicinaux et pendant
notre ascension sur le Cros de Géorand, nous voyons, avec amusement
et sans pouvoir rien faire, la deuxième vague de motards prendre
la route du Lac d'Issarles et s'éloigner dans la mauvaise direction.
Nous décidons donc de faire une pause supplémentaire,
le temps qu'ils se rendent compte de leur erreur et reviennent sur le
bon chemin. Nous traversons de charmants petits villages sous l'il
étonné des enfants et des habitants, surpris de voir autant
de motos.
Cette partie du circuit n'est pas très roulante, routes étroites,
sinueuses, voire très sinueuses, peu confortable pour les postérieurs
mais tellement agréable pour la vue et l'odorat. A cette époque
de l'année, nous profitons des étendues de genêts
odorants, et d'une multitude de fleurs des champs.
Notre arrivée au Mont Gerbier des Joncs, où nous faisons
une pause rassemblement, ne passe pas inaperçue. Le temps de
fumer une petite cigarette, de jeter un petit coup d'oeil sur les étalages
des marchands de souvenirs et de charcuterie du pays, la petite troupe
étant au complet nous reprenons la route, direction Fay sur Lignon,
Le Chambon.
A partir de là, la route devient très agréable
à rouler, grandes courbes, revêtement correcte, et paysages
à découvrir, qui plus est, elle nous mène tout
droit à la pause casse croûte et nos estomacs commencent
à se faire entendre.
Nous en profitons pour remercier le père de Gilles et la municipalité
du Chambon, qui nous ont accueillis avec beaucoup de sympathie et qui
ont mis à notre disposition un parking, un coin verdure ombragé,
la salle du complexe sportif du Chambon pour palier au risque de mauvais
temps (si mauvais temps y avait eu), nous fournir un point d'eau et
des toilettes pour les dames ( mais les messieurs en on bien profité
aussi). Merci également au bar-tabac prés du complexe
sportif qui a ouvert exceptionnellement son établissement un
dimanche afin que nous puissions nous régaler d'un délicieux
café ou d'une bière bien fraîche.
Mais l'heure du départ a sonné, après un très
agréable moment passé à manger et à somnoler
le derrière dans l'herbe sous la fraîcheur des arbres,
nous devons remettre les blousons et les casques. La chaleur commence
à se faire ressentir et nous devons palier à une urgence,
certain d'entre nous sont en manque de benzine et les stations ouvertes
sont rares dans ces contrées. Nous finissons pas trouver près
de St Bonnet le Froid où la moitié des participants font
leur plein, le reste fera la halte au Cheylard.
Puis nous découvrons la partie rapide du circuit, nous partons
à l'assaut de la vallée de l'Eyrieux.
Certains d'entre nous la connaisse, les autres vont la découvrir,
moment intense, un véritable régal pour les motards. Une
succession de courbes et de Pif Paf, un macadam digne d'un circuit,
un cadre magnifique, grandiose, où chaque pilote pourra s'exprimer
et s'éclater, chaque machine bondir et donner tout ce qu'elle
a dans le ventre.
Nous n'avons qu'un seul regret, nous ne sommes pas tout seul et la circulation
dense met un frein à notre fougue. Mais malgré tout nous
nous sommes régalés et c'est avec une franche émotion
et un intense plaisir que nous échangeons nos impressions lors
du rassemblement avant la dernière ligne droite (enfin façon
de parler), le col de l'Escrinet qui nous ramènera sur Aubenas
et la fin de la balade.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'Escrinet, c'est
aussi un régal, grandes courbes, route large et bien revêtue (vrai en 2001, se dégrade de plus en plus pour devenir cahotique en 2007),
quelques virages un peu piègeux et arrivée au sommet,
un point de vue digne de ce nom.
Voilà une journée bien remplie, par un temps chaud et agréable,
une balade que chacun gardera en mémoire je l'espère,
une sortie réussie qui nous incitera à recommencer l'année
prochaine.
Une bonne bière, un petit casse croûte à la fraîche
avec ceux qui ont prévus leur lundi matin pour le retour at home
et c'est le mot FIN.